J’ai des visions, réalité ou hallucinations ?

Mes premières visions ont commencé lorsque j’étais enfant. Je voyais des êtres qui n’existaient pas dans la réalité prendre vie dans ma chambre la nuit. Je me réveillais en pleine nuit et tout un monde m’apparaissait. Des silhouettes lumineuses de nurses et d’infirmières s’animaient, certaines promenant des enfants dans des landaus, d’autres s’affairant. C’était un ballai de va et vient de femmes vêtues de robes sombres, de tabliers blancs et de coiffes blanches qui s’orchestrait. Elles ressemblaient fortement aux nurses du 19 ème siècle. Je n’avais guère plus de 6 ans. Je dois dire que cela ne m’interpellait pas, et que je ne me posais aucune question à ce sujet. Cela fut quasi quotidien pendant plusieurs années.

Puis, plus rien dont je me souvienne avant de devenir une jeune adulte. C’est en habitant à Paris dans un immeuble ancien que des visions sont revenues. Je voyais des boules de lumière partout dans ma chambre la nuit, de couleurs bleues et vertes, d’environ 5 à 7 cm, elles se déplaçaient tranquillement. J’avais les yeux bien ouverts et étais très consciente, mais rien à faire, elles ne disparaissaient pas et prenaient leur aise. J’étais pétrifiée et n’osais pas dormir. J’attendais le petit matin pour enfin fermer les yeux. C’était à la fin des années 80 et le sujet n’était pas d’actualité, sauf à passer pour une illuminée. Il m’était difficile d’en parler à qui que ce soit. A peine quelques années plus tard, j’aperçus de temps à autre des silhouettes sombres près de moi la nuit, pas forcément bienveillantes d’ailleurs. Ensuite les choses ont évolué. Les êtres que je percevais étaient en couleur, les silhouettes étaient immenses et mesuraient 2 à 3 mètres. Un amérindien de grande taille et à la stature imposante m’est apparu à différentes reprises de nuit et de jour aussi.  Parallèlement à cela, des décors qui n’existent pas ont pris corps la nuit dans notre salon et la chambre à coucher. Pendant un temps tout m’est apparu sur fond jaune, comme si la pièce dans laquelle je me trouvais s’éclairait: tantôt un hagard à bois devant notre lit, une pièce décorée différemment avec des objets d’un autre temps, ou encore des machines futuristes avec des lignes lumineuses rouges s’invitaient au cours de la nuit… Cela restait visible quelques secondes mais suffisamment pour que je sois interpellée jusqu’à ce que mon mental me dise que ce n’était pas possible, produisant un retour immédiat à notre réalité.

Ont suivi des visions magnifiques: en Arizona le portrait d’une vielle amérindienne d’au moins 1 mètre carré au plafond pendant la nuit, à la maison une petite fée avec des ailes de papillon à la silhouette lumineuse rose fuchsia, à l’intérieur de la chambre en pleine nuit à la Réunion un triangle immense de lumière, vert avec 3 boules lumineuses vertes, dans notre chambre à coucher une étoile jaune de 4 mètres sur 4 visible sur toute la surface du plafond…Un monde lumineux et magnifique s’est invité au fil du temps.

C’est avec beaucoup de joie et de gratitude que j’accueille désormais ces merveilleuses manifestations. Elles sont de plus en plus belles et je n’essaie plus de voir la réalité telle qu’elle devrait être mais suis ébahie par ce que je considère comme des cadeaux.

Bien sûr cette question aurait pu se poser au fil du temps: ai-je accès comme de nombreux humains depuis la nuit des temps à un monde invisible ou bien ai-je des hallucinations?

Nous savons quoi qu’il en soit, que nos yeux captent et traitent de l’information lumineuse. Celle-ci est analysée par notre cerveau qui l’interprète. C’est ainsi que nous comprenons le monde qui nous entoure. Par ailleurs, nous savons également que différentes fréquences vibratoires cohabitent, et que nous sommes loin d’utiliser toutes nos capacités.

En ce qui me concerne, j’ai le sentiment que mon être capte des images, et de la géométrie qui existent sur des plans subtils et que je perçois en dehors des capacités visuelles habituelles. C’est à mon sens une faculté que nous avons tous, mais que nous n’utilisons que très peu.

Dans le domaine de la religion et de la spiritualité, la vision est reconnue comme une présence divine, que ce soit un esprit, ou un phénomène surnaturel.
La vision est distinguée de l’hallucination en ce sens qu’elle démontre une connection à un monde mystique.

Les visions ont été amalgamées avec les hallucinations dans nos sociétés modernes et sont plutôt considérées comme faisant partie des troubles mentaux. Force est de constater qu’il n’est pas simple de faire preuve de discernement. D’autant plus difficile en effet de faire la part des choses au sein de nos institutions, administrées par des défenseurs de principes scientifiques limités. Ceci ayant malheureusement contraints des personnes saines de corps et d’esprit à côtoyer l’asile.

Le culte du monde matériel et de la preuve scientifique sont devenus la boussole de nos contemporains, la nouvelle religion. L’obsolescence de la science est pourtant le principe même de celle-ci. En effet, elle évolue perpétuellement jusqu’à démontrer ces erreurs fondatrices. Ces mêmes erreurs se sont parfois transformées en dogmes devenus croyances auxquels nombreux sont ceux qui y adhérent aveuglément.

Dans notre société occidentale la vision s’est donc retrouvée supplantée par l’hallucination. Il n’est pas question de nier le phénomène d’hallucinations, étant bien entendu que si une personne en proie à celles-ci devient un danger pour les autres ou elle-même, il est nécessaire de s’en remettre aux institutions désignées comme étant compétentes en la matière. Maintenant une lecture élargie de ces phénomènes au sein de nos institutions psychiatriques pourrait certainement permettre de mieux appréhender ces manifestations.
A ce propos, Corine Sombrun  journaliste et co-auteur du livre « Chamanes », ayant expérimenté la transe en Mongolie, met en lumières les liens entre transe et neuroscience. La transe pouvant devenir un outil fantastique pour le monde psychiatrique et les personnes en prise à des hallucinations. Elle a d’ailleurs formé des professionnels du monde médical à la transe pour qu’ils l’induisent chez des personnes présentant des troubles psychiatriques divers. Les résultats de rétablissement sont prometteurs pour la suite.

De tout temps, dans les rituels de passage, de transformation, ou de connection aux ancêtres et au monde invisible, les visions ont permis de favoriser les liens avec la communauté, et de prendre conscience que quelque chose de plus grand que soi était à l’œuvre, au delà du voile de l’illusion du monde de la matière.
La visite de mondes non manifestés a toujours été expérimentée par les Chamanes du monde entier.

Par bonheur, la science évolue, bien que nombreux soient ceux à avoir oublié que cela était le principe même de la science. De toute évidence, la « vérité » diffusée à un instant T peut être contraire aux découvertes qui s’en suivent.

Le concept de la réalité évolue de façon vertigineuse aujourd’hui, nous sommes entrés dans l’ère du monde connecté.

J’ai pour ma part, l’intime conviction que ma conscience permet à mon cerveau de structurer une vison vibratoire.  C’est comme si je percevais l’information énergétique de l’espace dans lequel je me trouve. Elle peut apparaitre sous forme géométrique, humanoïde ou autre. Cette vision holographique à laquelle j’accède ou encore ces visions intérieures que je capte lors de séances que je réalise sont autant de cadeaux qui me permettent d’ouvrir des portes invisibles. J’entre grâce à cela en connection avec la vibration des personnes que j’accompagne. Quelle expérience exaltante!
Je suis reconnaissante et considère que mes visions sont autant de petits cailloux sur mon chemin que de cadeaux que je peux offrir à chacun.
Cela participe à part entière à mon cheminement spirituel et à mon évolution, au service des autres et du monde.

Avec enthousiasme et bienveillance,
Marie-Laurence Camus

 

 

 

 

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